Le « Rêve de Seniors » de Jean-Pierre : rencontrer Thomas Pesquet
« Quand j’avais 18 ans, je rêvais de tout ce qu’il était devenu possible de découvrir avec les nouvelles fusées, alors rencontrer Thomas Pesquet, un brillant astronaute français, c’était pour moi un rêve d’enfant », débute Jean-Pierre Joret, astronome amateur.
Il faut dire que le ciel a toujours eu une place majeure dans la vie de Jean-Pierre qui a grandi en Afrique (Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Maroc…). « Vous savez, dans ces pays marqués par la sécheresse, on vit constamment les yeux rivés vers le ciel à attendre la pluie », explique-t-il, avant de se remémorer ses premiers vols en montgolfière. « C’était le cadeau qu’on offrait aux jeunes de l’époque. Moi, j’étais tout heureux. Installé dans la montgolfière, je m’élevais, je me rapprochais du soleil, sans pour autant me prendre pour Icare ! ».
En 1956, Jean-Pierre est recruté par la Régie Autonome des Pétroles (RAP). Le jeune homme, alors âgé de 24 ans, est envoyé en mission dans le Grand Erg Oriental, dans le périmètre d’Edjeleh, situé dans le sud-est de l’Algérie, à la frontière libyenne. Dans cette région désertique, il découvre les premiers grands gisements de pétrole… et le ciel flamboyant du Sahara. « À cette époque, nous étions livrés à nous-mêmes en dehors du temps consacré au travail, explique Jean-Pierre. Il n’y avait rien à faire : pas de journaux, pas de bistrot, pas de théâtre. Quoi faire sinon admirer le ciel toujours limpide ? ». Une fois la nuit tombée, Jean-Pierre part donc se balader aux alentours de la sonde pour admirer les étoiles. « La voûte céleste était absolument extraordinaire. Il y avait des étoiles partout où que vous regardiez. Le silence était majestueux et écrasant. Seul, en plein Sahara, cette dégustation du ciel était pour moi libératoire », raconte-t-il avec émotion.
Le 21 juillet 1969, comme des millions de téléspectateurs à travers le monde, Jean-Pierre, qui vit désormais en France, a les yeux rivés sur son téléviseur. « Nous étions en train de vivre en direct un moment historique. Nous ne savions pas ce qui allait se passer… Est-ce que la mission allait réussir ? Est-ce que l’équipage allait pouvoir revenir sur Terre ? ». Ce jour-là, l’astronaute américain Neil Armstrong entre dans l’Histoire en devenant le premier homme à marcher sur la Lune. « J’étais admiratif ! Je me souviens m’être rendu sur les Champs-Elysées pour exprimer mon enthousiasme… en klaxonnant ! Plusieurs milliers de personnes avaient d’ailleurs eu la même idée. C’était une manifestation spontanée et bon enfant. On se congratulait comme si c’était nous qui avions marché sur la Lune », se rappelle Jean-Pierre, aujourd’hui fan de Thomas Pesquet et dont il a suivi assidûment l’aventure spatiale Proxima en 2016.
Mais ce n’est qu’une fois à la retraite que Jean-Pierre peut enfin assouvir sa passion pour l’astronomie. « Je voulais comprendre ce que je regardais », explique-t-il. Il s’inscrit alors au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) pour suivre des cours de géologie, avant de rejoindre l’Association Française d’Astronomie (AFA) qui œuvre pour rendre la culture du ciel accessible à tous. L’AFA propose des conférences animées par des astrophysiciens renommés et organise des événements (Les Nuits des Etoiles…) et des voyages de découvertes à travers le monde. « J’ai eu la grande chance d’assister Hubert Reeves, astrophysicien de renom, lorsqu’il donnait des conférences à la Sorbonne. L’amphithéâtre était toujours plein à craquer, se souvient Jean-Pierre. Le monde scientifique se précipitait pour venir écouter cet homme passionnant et passionné ». Jean-Pierre a également fait partie de l’équipe organisatrice des Rencontres du Ciel et de l’Espace, un événement biannuel organisé à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris-La Villette. Et sa passion pour l’astronomie l’a même emmené aux quatre coins du monde. « Je suis parti plusieurs fois aux Etats-Unis pour visiter des observatoires et j’ai également assisté à des éclipses de soleil au Kenya, en Egypte, au Moyen-Orient ou encore en Amérique du Sud ».
« Thomas Pesquet, c’est le seul homme en France à avoir déjà visité la banlieue des étoiles. »
Alors après avoir vécu toutes ces aventures célestes, il ne manque à Jean-Pierre qu’une seule chose : rencontrer Thomas Pesquet, le plus célèbre des astronautes français. « Thomas Pesquet a démocratisé l’astronomie. C’est actuellement le seul homme en France à avoir déjà visité la banlieue des étoiles », explique Jean-Pierre. Il confie donc son rêve à Silver Alliance au printemps 2019 sans vraiment trop y croire. Et pourtant…
La rencontre avec Thomas Pesquet
Le rêve de senior de Jean-Pierre de rencontrer Thomas Pesquet se réalise le 29 juin 2019, au parc Echologia de Louverné, une petite commune située en Mayenne. Thomas Pesquet y anime une conférence sur son aventure spatiale Proxima : un séjour de six mois dans la Station Spatiale Internationale (ISS).
Au premier rang, Jean-Pierre est suspendu aux lèvres de l’astronaute. « En plus d’être sympathique, Thomas Pesquet est un homme passionnant qui a un regard extrêmement franc, poursuit Jean-Pierre. Vous savez, des astronautes français qui ont fait autant de choses que lui il n’y en a pas ou très peu. Ce qu’il a fait n’est vraiment pas à la portée de n’importe qui. »
À la fin de la conférence, Jean-Pierre va à la rencontre de Thomas Pesquet avec qui il a l’immense joie d’échanger quelques mots. « En lui serrant la main, je lui portais de la gratitude, du respect, de l’admiration, de la confraternité. C’était aussi l’hommage du vieux bonhomme que je suis devenu, mais qui se souvient du plaisir qu’il a pu ressentir en observant le ciel tout au long de sa vie ».
« Je remercie Silver Alliance, car ce n’est pas tous les jours qu’on peut serrer la main d’un brillant astronaute français ! »
« Même si ce fût bref, c’était un excellent moment, très chaleureux. Je remercie Silver Alliance, car ce n’est effectivement pas tous les jours qu’on peut serrer la main d’un brillant astronaute français ! », conclut Jean-Pierre.
Et des rêves, Jean-Pierre n’en manque pas ! Après avoir rejoint le Comité de Sélection de Rêves de Seniors, il rêve désormais de visiter l’Observatoire astronomique du Cerro Paranal, situé à 2 635 mètres d’altitude, au Chili et de se rendre à Hawaï où se trouvent plusieurs des plus grands observatoires du monde.
Comme Jean-Pierre, Tina et Maïté, vous souhaitez réaliser votre rêve grâce à Silver Alliance ? Pour cela, rien de plus simple : remplissez un bulletin de participation à Rêves de Seniors ! Qui sait jusqu’où ça pourra vous mener ?
© Silver Alliance